" With Choi Na Yung "

"Mieux vaut tard que jamais."

Nous nous étions donnés rendez-vous à Gagnam, où la résidence principale des Choi se trouvait. Je n’appréciai pas tellement vagabonder dans cette partie de Séoul, cela me faisait rappeler à cette jeune femme qui m’avait sérieusement fait perdre mon temps en me racontant ses malheurs qu’elle s’était elle-même créé, avant de nous accuser, ma famille et moi de l’avoir amené à sa perte. Une bonne blague qui m’avait fait rire sur le coup, enfin peu importe cela remontait déjà à presque un mois, et je n’avais pas l’envie d’y repenser ne serait-ce une seule fois.

Je marchai dans ces rues très prisées par les grosses « firmes » étrangères ainsi que nationales, et c’est d’ailleurs ici que vous trouverez les citoyens les plus aisés de tout Séoul, le quartier des riches en un langage un peu plus familier. Les rues étaient majoritairement bombées de businessmen, tous, semblant aussi stressés qu’occupés. Le mot « pause » n’existait pas pour ces hommes, sous pression, seule l’entreprise comptait. Chaque heure, minute, seconde écoulé dépendait de leur avenir, et dieu sait combien il est difficile de trouver un emploi dans notre pays. Encore moins de se faire accepté parmi les chaebols que l’on retrouve ici, à Gagnam, une fierté nationale que de se faire embaucher parmi les élites. Pourquoi croyez-vous que SKY existe ? Elles sont bien là pour les former, et j’étais d’ailleurs bien soulagé de ne pas avoir ressentit cette pression sur mes épaules. Je n’aurai pas pu supporter les réprimandes de père, me huer comme il l’avait fait avec hyung. Quel châtiment que d’être né, aîné.

C’est donc ici que je devais rejoindre un ami, dans cette rue non loin de la demeure des Choi, il habitait dans le coin et nous devions nous voir afin de discuter de notre projet pour l’une de nos matières principales. Je ne savais avec exactitude où se trouvait sa maison, alors j’avais fait le tour de la rue, de maison en maison, peut être allais-je finir par l’apercevoir dehors, à m’attendre ? Le truc le plus idiot c’est que  j’avais oublié mon portable avec moi. Maintenant que j’y pense, je l’avais laissé trainer sur ma table de chevet. Pas très organisé, je vous l’avoue sur le coup! Je n’avais plus qu’à espérer qu’il se donne la peine de sortir de chez lui.

Alors que je continuais tranquillement de faire le tour du paté de maisons j’aperçu au loin une silhouette qui sortait tout juste, je me rapprochai alors d’un pas un peu plus pressé et reconnu une silhouette féminine qui se rapprochait en ma direction. Plus elle approchait plus j’avais la sensation qu’elle me disait quelque chose. Je fronçais les sourcils tout en forçant en même temps sur mes yeux. Oui, elle me disait de plus en plus quelque chose. Lorsque je pus avec un peu plus de distinction apercevoir son visage, je m’étais stoppais net, la reconnaissant aussitôt. Na Yung. C’était Na Yung. Mais que faisait-elle là ? Habitait-elle aussi dans le coin ?

" With Choi Na Yung "








Je la regardais qui s’avançait plus près, plus proche, toujours en écarquillant les yeux. Qui aurait cru que j’allais la croiser aujourd’hui, mais surtout dans cette partie de Séoul, et encore plus étrange, dans le même coin où résidait la famille Choi. Je levais un sourcil alors qu’elle s’approchait de moi à petit pas, tout comme je le faisais également. C’est seulement lorsque nous arrivons à hauteur l’un de l’autre que Na Yung prit la première, la parole. « Jae Hyeong !! Que fais-tu dans le coin ? Tu passes par ici toi aussi ? » J’observai mon amie en silence, ne disant rien pendant au moins quelques secondes. Si je passais par ici ? Bien sûr, puisque je devais me rendre chez l’un de mes collègues, alors que quant à elle, elle semblait s’y être déjà éternisée depuis un moment déjà, car l’ayant aperçus sortir de l’une de ces habitations au loin, je devinai qu’elle devait certainement habiter dans le coin, ou alors, y avoir des connaissances qui résidaient par ici. Je finis par lui adresser un léger sourire avant de lui répondre. « Je suis venu voir quelqu’un. Tu habites dans le coin ? » C’était étrange, maintenant que j’y pensais, nous nous connaissons, mais jamais Na Yung ne m’avait confié où elle résidait, ce que je trouvais ça très vite suspicieux.

Je ne ressentais nulle haine envers cette famille, je ne les connaissais même pas. J’avais seulement entendu beaucoup de « choses » à leur sujet, de par la presse, le bouche à oreille, et autres moyens de communication. Bien sûr, père, m’avait longuement parlé de chacune de ces trois autres familles qui tentaient de régner sur tout Séoul, d’étendre leur pouvoir et influence, mais peu m’importait, je me fichai pas mal de ce conflit économique créé de toutes pièces par ces quatre différentes familles, c’était leur problème, leur bataille, pas la mienne. Moi tout ce qui m’importe, c’est de faire régner l’ordre et la justice à Séoul.

Toutefois, il y n’y a pas très longtemps une Choi, une membre directe de l’une de ces trois autres familles a souhaité se confronter à moi. J’ignorai qu’elle mouche l’avait piqué ce jour là, mais elle s’était mise à nous accuser, ma famille et moi de l’avoir amené soit disant à sa perte, que son licenciement temporaire avait été le fruit d’un complot monté par les Kim.  Encore aujourd’hui je continus à en rire. Sérieusement ? Je ne les pensais pas capable d’agir de cette façon, de penser aussi bas, suspectant à présent qu’ils tentaient de faire effacer à la mémoire des habitants de Séoul qu’ils n’étaient que des bons à rien, dont le fruit de leur richesse n’est simplement que l’œuvre de cette chance qu’ils ont eu au loto. Alors, sûrement, avaient-ils tenté de dénigrer l’image des autres familles pour faire oublier l’image pathétique qu’on leur avait étiquetée sur leur front. J’essayais de garder mon sang froid, et j’espérai ne plus avoir à la croiser ne serait-ce une seule fois, du moins, plus sous le même état, car je pourrai sérieusement finir par perdre patience.