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 Tu ne t'en sortiras pas comme ça.

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Tu ne t'en sortiras pas comme ça.  Vide
MessageSujet: Tu ne t'en sortiras pas comme ça. Tu ne t'en sortiras pas comme ça.  EmptyDim 6 Déc - 21:48

▬▬▬ Tu ne t'en sortiras pas comme ça ▬▬▬
" With Lee Tae Joon "


" Qu'il est curieux que la frayeur soit si souvent causé par l'innatendu. "

- Théodore Roszak



Il était son meilleur ami. Son ami de cœur avec qui il passait énormément de temps. Ils étaient très proches, très confidents l’un envers l’autre, et c’est tout ce dont je savais. Il venait de temps à autre à la maison, avant, mais je n’y faisais jamais attention, je le saluais et je m’en allais. Ils nous arrivaient parfois de discuter, mais très brièvement, ça n’avait jamais été de très profondes discussions. En fait je me rends compte aujourd’hui que je n’avais jamais fais attention aux fréquentations de mon plus jeune frère. J’ignorais si les inconnus avec qui il passait son temps étaient fréquentables ou non, mais aujourd’hui, aujourd’hui, j’allais le découvrir et dieu sait combien je regrette de ne pas m’être interrogé plus tôt. Afin d’éviter les ennuis, que mon jeune frère ne s’attire les foudres de notre père. J’allais passer pour la personne la plus détestable, mais peu importe, j’étais son aîné, alors je me devais de le protéger, en tant que grand frère.

Nous étions samedi soir, après avoir bossé toute la matinée dans le « café » où j’étais embauché, je n’avais nulle l’envie de sortir, et ce bien malgré les innombrables messages et appels manqués de mes « amis » qui, tentaient déjà depuis vendredi de me faire changer d’avis. Pour des jeunes comme nous, des jeunes de la vingtaine, étudiants soucieux, inquiets de leur avenir de par cette société qui ne cesse de nous étouffer en nous faisant gober qu’il n’y a place que pour les meilleurs, certains préfèrent étouffer leurs angoisses en sortant, faire la fête jusqu’au bout de la nuit, ignorant le lendemain dans quel endroit ils se trouvent, alors que d’autres, préfèrent se tuer à étudier jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’ils finissent par se sortir de ce cauchemar. Moi, je ne suis ni l’un ni l’autre, je n’aime tout simplement pas aller faire la fête, je ne vois pas trop l’intérêt de se rendre malade si ce n’est pour oublier le temps d’une soirée, toutes nos responsabilités. Je préférais le calme, le silence, le son du piano et ceci m’était suffisant pour faire le vide en moi. Et pourtant,  étrangement, j’eu l’envie d’essayer. Juste une fois, juste cette fois. Je me surprenais à choisir une quelconque tenue suffisamment chic et enfilais une veste sombre avant de filer à l’extérieur. Père était dans son bureau, il ne prêtait jamais attention à ce que je faisais en dehors de mes études, il savait pertinemment que s’il m’arrivait de faire quelque chose de travers j’allais le regretter.

J’agrippais les poignets de chaque coté de ma moto et filais à vive allure dans les rues bruyantes et bombées de Hongdae. Un soir comme un samedi soir, il y avait toujours une tonne de jeunes qui vagabondaient d’une rue à l’autre, Séoul ne s’éteignait jamais, toujours elle continuait de faire fonctionner son économie, faisant consommer ses habitants, remplir les caisses de l’État, satisfaire les travailleurs qui préféraient privilégier leurs heures de travail pour gagner plus, que le sommeil qui les appelait. C’était ainsi, à Séoul, en Corée du Sud, il fallait juste s’y habituer.

Après une demi-heure de route je finis par rejoindre la résidence d’un de mes collègues avec qui je bossais sur un projet axé sur le taux de criminalité dans le pays du matin calme. Cela faisait déjà une bonne semaine que nous bossions dessus, mais nous n’avions pas terminé. Ce type n’avait cessé de me harceler afin qu’avec la team nous puissions profiter de notre weekend après une semaine bien chargée.  Je n’avais jamais répondu à un seul de ses messages, et ce fut seulement ce soir, avant de quitter la demeure que je lui envoyais un texto afin de le prévenir que je venais. Malheureusement il ne le vit pas, et vous allez comprendre pourquoi.

Alors que je regagnais son appartement après qu’un voisin qui sortait m’ait ouvert le portail, je sonnais chez lui. Il y avait du bruit, plusieurs voix, on aurait dit que les gens avaient commencé à faire la fête dans cet appartement. Une jeune femme en une presque petite tenue vint m’ouvrir la porte, et je détournais mon regard un peu sur le côté pour m’éviter l’embarras, elle par contre ne le semblait pas. « Tiens donc, nous avons un nouvel invité ce soir. »  Elle avait bu, cela s’entendait rien qu’à sa voix. Je n’eus pas le temps de dire quoi que ce soit qu’elle m’attira dans ses filets en m’attrapant par le col de ma veste, et nous pénétrons l’intérieur après qu’elle ait prit le soin de bien refermer la porte derrière nous.

J’ignorai combien nous étions entassés dans cet appartement ce soir, mais je ne les connaissais pas tous. Alors que j’essayais de trouver mon collègue que je ne voyais à l’horizon, la même jeune femme m’attrapa par le bras et me bloqua contre le mur, tenant un verre à la main, elle approcha son visage du mien, me mettant sous le nez son parfait décolleté, et dont le sous vêtement rouge vif ressortait d’un peu. « Je ne t’ai jamais vu venir faire la fête chez Junsu, tu t’appelles comment ? » Ok, il fallait qu’elle se calme, elle empestait l’alcool et me donnait l’envie d’aller prendre l’air sur le champ. « Excusez-moi. » Fut la réponse que je lui donnais et m’en allais en direction de la salle de bain, croyant que cette pièce l’était, mais était une chambre en réalité. Je l’ignorai et m’étais empressé d’allumer la lumière et ce fut à ce moment que j’aurai préféré n’être jamais venu ici, dans cet appartement pourri regorgeant de jeunes complètement ivres de sexe, et d’alcool. « Heyyy ! » Je reconnus aussitôt la voix de mon collègue accompagné d’un autre homme que je ne pu apercevoir uniquement de dos. « Excusez-moi, je pensais que c’était la salle de b… » Et c’est à ce moment que l’autre se retourna et je le reconnu, Tae Joon, le meilleur ami de mon jeune frère.

Je crois que mes yeux s’étaient écarquillés à ce moment là, je n’arrivais à en croire ce que je voyais là. Non, pincez-moi, ce n’est qu’un rêve. J’essayais de me rassurer mais leurs voix qui continuaient de résonner dans mon crâne me firent bien comprendre que c’était bel et bien la réalité, et non un maudit rêve.



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